Le millésime 2024 est lancé !

Les muscadets Sèvre et Maine sont vendus après un élevage minimal de 6 mois sur lie. Le lancement d’un nouveau millésime se situe souvent au plus tôt autour de mars.
La date de mise en bouteille des Prières 2024 était fixée au 1er mars pour le domaine Batard Langelier, un millésime produit en très petite quantité, qui aura eu son lot d’humidité et qui donne des vins où les notes salines et citronnées se mêlent à des notes plus briochées liées à la fermentation malolactique faite cette année.

Rappel de la typicité du millésime 2024
L’hiver a été doux, presque chaud et très humide !
Le débourrement est arrivé rapidement.
Cette pluie abondante à l’automne puis à l’hiver était réjouissante, permettant de refaire le plein des réserves hydriques. Seulement après plusieurs mois sous la pluie, les sourires se sont crispés.
Si la vigne a débourré tôt dans la saison, le développement végétatif, lui, a été très lent car les températures sont restées fraiches. Toutefois, aucun épisode de grêle ni de gel n’a apporté d’ombre au tableau et tout le vignoble de Jérémie a fait une très belle sortie d’inflorescence – ce qui n’était pas typique de l’appellation.
Malheureusement, les températures froides du printemps ont entrainé beaucoup de filage* – même sur les vieilles vignes de 60 ans du domaine.
* le filage est l’évolution d’une inflorescence en vrille, il n’a plus de production de grappes.
A ces pertes directes de fruits non produits venaient s’ajouter celles perdues à cause du mildiou particulièrement virulent en 2024.
Ce millésime a donné une récolte très petite, atteignant un rendement de 11 hl/ha.
Deux cuvées uniquement seront produites :
- les Prières 2024 récemment mis en bouteille
- le Besson 2024 encore sur lie à l’heure où l’on écrit ces lignes
Petite exception à la règle : les vins ont fait leur fermentation malolactique en 2024 apportant un volume et des notes briochées aux habituels parfums et arômes citronnés et salins
Travaux du printemps 2025 en cours
L’automne et l’hiver 2024 ont ressemblé au précédent quant aux précipitations et là, on en avait beaucoup moins besoin 🙁
Les températures sont restées froides de janvier à mars et le débourrement n’est pas encore fait. Lors de notre visite fin mars, les bourgeons commençaient tout juste à gonfler.

Photo ci-dessous prise le 2 avril
Jérémie nous annonce avec le sourire qu’il est à l’heure pour tous ses travaux viticoles !
La taille est terminée et le décavaillonage* aussi ainsi, toute la terre qui était en butte autour du pied de vigne est retournée.
*Le décavaillonnage permet de réduire l’épaisseur de terre et les herbes présentes autour des pieds de vigne qui gênent les montées de chaleur du sol. Cela diminiue les risques de gelées au printemps.


Photo ci-dessous prise avant et après décavaillonnage
Habituellement, lors de l’opération de décavaillonnage, les étourneaux volent autour du tracteur pour venir manger les vers de terre ou autres larves ou insectes mis à nu avec le labour.
Cette année, avec les températures fraiches, ils ne sont pas encore au rendez vous et ce sont des crapauds (encore endormis) ou des mulots que Jérémie trouve dans les sillons et ce sont les rapaces qui viennent faire leurs courses:-)
Autre travail de la saison : installation des protections autour des pieds complantés en automne dans la parcelle des Prières et du Moulin de la Gustaie. Toutefois, cette année encore, des pieds de vigne ont été volés. Des restes de racine arrachée sur place montre un travail d’amateur et le vandalisme ne permettra même pas de replanter ces pieds de vigne.