Début de l’été 2025 à Figuière

19 juin

L’été s’est déjà bien installé en Provence : cette semaine, le thermomètre a flirté avec les 36 °C, et les premiers signes de sécheresse de surface apparaissent avec des sols qui commencent à craqueler. Pourtant, en profondeur, les réserves d’eau restent excellentes. Grâce à un printemps exceptionnellement pluvieux, les sols ont pu se gorger d’eau, assurant aux vignes un bon démarrage végétatif.

Cette année 2025 s’annonce d’ores et déjà comme un millésime atypique en termes de pluviométrie. Pour rappel, la moyenne annuelle dans la région depuis 30 ans s’élève à environ 650 mm de pluie. Or, depuis les dernières vendanges, se sont déjà plus de 500 mm qui ont été enregistrés et nous ne sommes qu’à mi-année. Cette tendance à des printemps plus humides, observée depuis 2018, redessine peu à peu le profil hydrique du vignoble méditerranéen.

Malgré des variations thermiques marquées et des épisodes pluvieux répétés, la floraison s’est déroulée dans d’excellentes conditions. Certaines parcelles de grenache, particulièrement précoces cette année, commencent déjà la nouaison.

Les vendanges sont prévues autour du 20 août.

Soins et travaux à la vigne

Le couvert végétal de seigle, semé à l’automne, a été roulé pour former un mulch naturel. Ce paillage végétal joue plusieurs rôles : il préserve la fraîcheur du sol, stimule la vie microbienne et apporte un enrichissement organique durable. Grâce à sa richesse en lignine et cellulose, il fournit un carbone lent bénéfique à la structure du sol sur le long terme.

L’opération de relevage vient d’être terminée. Elle consiste à relever les brins et à les maintenir verticaux grâce aux fils releveurs du palissage. Cela permet d’éviter que la vigne ne pousse de façon désordonnée et surtout de faciliter le travail des hommes.

Un écimage minutieux est en train de s’effectuer sur l’ensemble du vignoble. Cette taille en hauteur, qui consiste à couper les extrémités des rameaux, permet de maîtriser le développement de la végétation, de favoriser l’aération de la canopée, essentielle pour prévenir les maladies fongiques et de faciliter le passage des tracteurs dans les rangs, pour une gestion plus fluide et précise des travaux viticoles.

Enfin, des vendanges en vert vont être menées prochainement sur les jeunes cinsaults et certains mourvèdres, particulièrement vigoureux cette année. Cette opération vise à limiter les rendements en faisant tomber les futures grappes pour favoriser une meilleure concentration des baies.

Du nouveau au chai : Figure #4

Dans le prolongement de ce travail de précision à la vigne, les équipes du chai finalisent actuellement l’assemblage de Figure #4, la dernière-née de la collection expérimentale du domaine.

Chaque année, Figuière cultive l’art de la surprise avec une cuvée en édition limitée. Baptisée Figure, cette série numérotée explore depuis 4 ans un cépage, un terroir ou une technique de vinification particulière.

Figure #4 -

Cette année, il s’agit d’un vin blanc, le premier vin du domaine entièrement fermenté avec des levures indigènes, celles naturellement présentes sur les raisins et dans l’environnement du chai. Un choix assumé, qui vise à laisser le terroir s’exprimer pleinement, sans apport extérieur.

Pour se faire, les premières grappes, dorées et bien mûres, ont été cueillies manuellement une semaine avant le début officiel des vendanges pour faire des pieds de cuve qui servent à ensemencer naturellement le moût et lancer une fermentation lente et spontanée, révélant toute la complexité aromatique du vin. 

Il s’agit d’un assemblage de 3 parcelles : Rolle et Ugni blanc cultivés sur les schistes profonds de La Londe pour une structure racée et une belle tension. Clairette sur les argiles quartziques de La Cheylanne (aux portes de La Londe) apportant de la rondeur et de la complexité. Cette cuvée a été ensuite élevée en barrique de 500 L, sur lies avec bâtonnage durant 3 mois, puis un affinage de 8 mois pour une texture plus veloutée. 

Figure #4 sera disponible à la vente courant septembre,une cuvée confidentielle, que nous avons hâte de vous faire découvrir.

Une nouveauté côté rosés : la cuvée 11

La saison des rosés bat son plein, et Figuière innove avec une toute nouvelle cuvée à faible teneur en alcool, pensée pour conjuguer plaisir immédiat, fraîcheur et finesse, tout en préservant les marqueurs identitaires des rosés de Provence.

Ce rosé singulier est le fruit d’un assemblage entre un moût partiellement désalcoolisé (par osmose inversée douce, sur 80 % du volume) et un moût sélectionné pour sa richesse aromatique. Le résultat : un vin vif, croquant, léger, et parfaitement équilibré, avec seulement 11 % vol. d’alcool.

Cette cuvée innovante est dès à présent disponible à la vente.

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