D’où viens-tu ?
De l’Anjou, je suis née dans un village au nord d’Angers.
Qu’est-ce que tu aimes dans la vie ?
J’aime le rire et le rêve ce sont deux moteurs puissants pour me faire avancer. J’aime les moments avec les amis et la famille. Je ne conçois pas la vie dans voir des amis souvent, et bien entendu, j’aime le partage de bons repas accompagnés de bons vins avec eux !
Qu’est-ce que tu n’aimes pas ?
Le jugement et la méchanceté.
Qu’aimes-tu boire et manger ?
J’aime le vin sous toutes ses couleurs et de toute origine dès lors qu’il est bien fait. En cuisine, je suis gourmande. Plus jeune, j’aimais surtout les desserts, et maintenant j’aime tout.
Je préfère choisir le vin puis le plat qui va avec, et lorsque je reçois, j’aime cuisiner le dessert avant le plat principal ou l’entrée … un reste de ma jeunesse.
Comment t’es venue l’idée de travailler dans le vin ?
Ça a été un hasard et un chemin de rencontres et d’échange.
Je dirais que je me suis plutôt faufilé dans le vin.
Je peux distinguer 3 grandes étapes sur mon chemin d’étudiante.
La première étincelle de la passion a eu lieu au domaine Olivier Cousin en Anjou. Étudiante en école d’Ingénieur Agronome à Toulouse, je devais faire un stage en exploitation agricole ou viticole et j’avais choisi son domaine qui était proche de ma région natale. Nous étions des cousins éloignés et je l’avais contacté pour savoir s’il prenait des stagiaires durant les vendanges.
Ce stage a été une très belle découverte. J’ai adoré le travail en cave, dans la vigne (j’y suis retournée plus tard pour travailler en juin et juillet) et surtout j’avais un super maître de stage avec Olivier Cousin, qui travaillait déjà en 1998 avec peu d’intrants, et remettait beaucoup de chose en cause sur les techniques de vinifications. Il était toujours disponible, de bonne humeur, intéressé par ce qu’il faisait.
Lorsque je suis rentrée à Toulouse après ce stage et ces vendanges, Caroline Artaud, une amie Bordelaise avec qui j’étais en colocation m’a dit qu’elle préparait un dossier pour suivre le cursus de Diplôme National d’œnologue à Toulouse en parallèle de nos études, elle était très motivée et m’a convaincue de suivre cette formation, avec elle.
Et puis, enfin, pour valider mon DNO, j’ai fait mon stage de fin d’étude en Italie à la Stoppa. Travailler avec Elena Pantaleoni et Giulio Armani a été extrêmement enrichissant et m’a marquée à jamais quant à l’importance de comprendre le lieu où les vignes sont plantées pour produire des vins qui ont du sens, des vins qui expriment au mieux le terroir d’où ils sont issus.
Il n’y avait plus de doute pour moi, je voulais travailler dans le vin, en faire mon métier.
Qu’aimes-tu dans ton métier ?
J’aime les gens autant que le vin !
J’ai la chance de travailler avec des vignerons et des vigneronnes que j’estime et avec qui j’échange en permanence sur le vin, les vignes, les vinifications … Transmettre ensuite
mes connaissances et expliquer leur travail, défendre leurs vins, leur domaine, leur région fait partie de mon quotidien.
Et puis, surtout, j’adore rencontrer de nouvelles personnes, toutes venant de pays très différents, découvrir leur culture, voyager dans leur pays, manger leur cuisine …
C’est une richesse de tous les jours, vous apprenez tout le temps. En travaillant à l’export, nous sommes obligés de mettre de côté nos jugements et ça j’aime beaucoup !
Peux-tu me parler d’un millésime ou d’un vin qui t’a particulièrement marqué ?
C’est difficile. J’ai aimé beaucoup de vins très différents. Peut être 2001 car c’est la 1ère année où j’ai vinifié.
Je me souviens aussi très bien du vin rosé de Lopez de Heredia (Rioja), Vina Tondonia, un rosé qui avait 10 ans de bouteille et qui était d’une fraicheur incroyable, j’étais dans un bar à vin à New York et le sommelier m’avait fait dégusté ce vin à l’aveugle. Ça reste un vin que j’aime ramener de mes voyages car je ne le trouve pas en France.
Qu’attends tu d’un vin ?
Qu’il me fasse vibrer, que chaque gorgée me réjouisse sans aucune lassitude.