Champagne Louise Brison – Le challenge du début saison

Climatologie depuis l’automne 2023

Le climat a été très perturbé avec beaucoup de pluie en octobre comme jamais vu encore ! Ces pluies ont été bénéfiques pour reconstruire les réserves hydriques qui étaient basses avec les millésimes chauds et secs des années précédentes.

 

Le printemps a été précoce, et dès le mois de mars, le cycle végétatif s’est mis en route avec un début d’activité plutôt rapide.

 

Un dicton dit que « lorsque la lune Rousse est tôt dans l’année, ce sera une lune qui brûle, gèle puis noie »… Un dicton malheureusement vrai cette année …

La lune rousse est la première pleine lune après Pâques, ce sont donc les 28 jours qui suivent Pâques positionné très tôt cette année, 31 mars. Dans la région de la Côte de Bar, le début avril aura été très chaud puis il y a eu deux jours de gelées et enfin 70 millimètres d’eau en une semaine !

Et c’est un départ de saison plutôt rude …

Les deux jours de gelée ont été enregistrés les 21 et 22 avril

La première matinée ressemblait à une gelée de printemps avec des températures négatives au petit matin et levé du jour, il y a eu peu de dommage.

Puis le 22 avril, avec une gelée plutôt de type hivernal et des températures nocturnes froides et qui ont durées4 -5 heures, de quoi geler les bourgeons déjà débourrés et abimer les tissus de la plante.

Pour le domaine les dommages ont été terribles sur les parcelles de la commune de Couvignon, là où les vignes sont protégées des vents et plus encaissées. L’humidité était élevée et le gel a tout ravagé … à 100%. Sur les 3 ha, les 40 ares de Chardonnay ne devraient rien donné. On espère que les contres bourgeons des pinots noirs porteront quelques fruits.

Heureusement, sur les parcelles situées sur la commune de Noé-les-Mallets, et plantées en haut de coteau la zones est plus ventilée et les vignes ont résisté. 

Et maintenant ?

Post traumatisme du gel, l’attention va être redoublée pour aider la vigne à ne pas gaspiller ses réserves et produire trop, ce qui serait dommageable pour l’année suivante. Aussi, l’ébourgeonnage sera très sévère pour ralentir la production et privilégier le développement végétatif et mise en réserve future. Ici ce n’est donc pas une année à rendement mais plutôt une année de consolidation de la plante.

L’ébourgeonnage est une étape manuelle, 9 personnes travaillent actuellement au domaine pour la mener à bien. Une sélection précise de bourgeons est faite pour n’en garder que quelques uns. Ci dessus la photo de gauche montre avant ébourgeonnage et celle de droite après.

Delphine est également très contente d’avoir initié depuis plusieurs années un travail de taille physiologique, d’épamprage, d’adaptation de la charge à la vigueur … tous ces travaux permette un accompagnement pour aider la plante à produire de façon équilibrer, à favoriser la mise en réserver pour l’aider à garder son énergie lors de stress violents comme ceux du gel, de la grêle ou des canicules et bien entendu pour produire des raisins de qualité.

Les gels ont aussi ralenti le développement végétatif et actuellement la vigne reste très peu développée. Ce qui n’empêche pas une protection maximale des bourgeons et feuilles étalées car les pluies fréquentes et les températures fraiches sont les conditions idéales pour initier un développement de champignon même s’il est lent.

Selon Delphine, c’est une année qui ressemble un peu à 2017 et lorsque l’on goute les 2017 des Champagne Louise Brison aujourd’hui, on sait que l’on peut avoir aussi de grands champagnes !

Mais ce sont des millésimes de vignerons et vigneronnes, compliqués donc, et où il faut rester attentif à toutes les étapes.

Et nous avons confiance dans le travail de notre vigneronne de Champagne favorite 🙂

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